Le mythe de la multiplication des réserves fractionnaires

En 2014, la Banque d’Angleterre, la banque centrale du Royaume Unis, a publié un rapport sur la création monétaire dans l’économie moderne.

Ce rapport est très intéressant. Il décrit simplement le fonctionnement actuel du système monétaire, du côté des banques centrales, du Quantitative Easying et de la création monétaire par les banques commerciales.

On voit ici que ce rapport affiche une approche qui n’est pas forcément celle décrite dans beaucoup de manuels d’économie. Ces manuels étant figé dans une vision ancienne et obsolète du système.

Voici les 3 points du résumé du rapport:

  • Cet article explique comment la majeure partie de la monnaie dans l’économie moderne est créée par les banques commerciales lorsqu’elles accordent des prêts. (le mot crédit aurait été plus précis… voir notre lexique)
  • Dans la pratique, la création monétaire ne se passe pas comme le décrivent certaines idées fausses répandues : les banques n’agissent pas comme de simples intermédiaires qui acceptent des dépôts placés chez elles par des épargnants, et elles ne multiplient pas non plus la monnaie de la Banque Centrale pour créer de nouveaux prêts ou de nouveaux dépôts.
  • En définitive, la quantité de monnaie créée dans l’économie dépend de la politique monétaire de la Banque Centrale. En temps normal, celle-ci est menée en fixant les taux d’intérêt. La Banque Centrale peut également agir directement sur la quantité de monnaie par l’achat d’actifs ou « assouplissement quantitatif » (QE).

Pour aller plus loin, je vous invite fortement à lire ce rapport:

Le rapport de la banque d’Angleterre sur la création monétaire est disponible ici en pdf et en anglais.

Pour les lecteurs qui ne sont pas à l’aise avec l’anglais, il existe une traduction de ce rapport de la banque d’Angleterre sur la création monétaire qui a été faite en français (pdf).

reseau banques

Il est intéressant de voir que depuis 2014, le principe a encore évolué, vu que maintenant il y a plusieurs banque centrales, dont la BNS qui pratique des taux d’intérêt négatifs !

Ceci signifie que jusque là, les banques commerciales étaient rémunérées pour leur dépôts des réserves minimales obligatoire à la BNS (2.5% des crédits). Et maintenant les banques commerciales paient pour déposer les réserves minimales obligatoire à la BNS !

La banque d’Angleterre décrit ici un fonctionnement dans lequel les réserves minimales ne sont pas obligatoire au royaume unis. (couvertures des crédits des banques commerciales à 0%)

Alors qu’en Suisse, il y a une réserve minimale obligatoire de couverture des crédits des banques commerciales qui est de 2.5%.

Bonne lecture.